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Tarabias Novembre 2022Tarabias Novembre 2022
©Tarabias Novembre 2022 |Olivier Octobre

Belles balades et randonnées

En hautes terres cévenoles

Quatre idées d’excursion pour tous les goûts, que vous soyez seul, en couple ou en famille, chacun pourra associer au plaisir de la marche, la découverte d’un patrimoine naturel et architectural.

Chacune à leur façon, ces balades et randonnées vous amèneront à voyager dans l’histoire cévenole où toutes les époques en viennent à se superposer.

À Saint-Florent-sur-Auzonnet, au cours d’une petite balade facile, vous remonterez jusqu’à l’époque lointaine des dolmens. À Génolhac, vous tutoierez le Moyen Âge en arpentant les rues du village et en empruntant un bout du chemin de la Régordane. Autour de Portes et de son château, vous voyagerez aussi dans le passé en passant par la mine des pinèdes. Et dans le village retiré de Bonnevaux et de ses hameaux, un autre monde vous attend, celui de l’agriculture traditionnelle des temps médiévaux à nos jours.

Dolmen de Saint-Florent

Une balade facile à faire en famille, à pied ou à vélo

À la découverte de la vallée de l’Auzonnet

Située au nord d’Alès et menant sur les flancs du col de Portes, cette vallée inscrite dans l’aire d’adhésion du Parc National des Cévennes est une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique où vous remarquerez facilement la mixité botanique.

Vous traverserez d’abord un environnement composé de végétation de garrigue, de culture d’oliviers, de chênes verts (exploités pour le bois de chauffage).

Et en remontant vers les crêtes ou sur le versant nord, vous découvrirez tout un peuplement de châtaigniers, de feuillus et de conifères.

Rencontre avec le dolmen

Au point culminant de la balade, se niche le dolmen érigé entre 2000 et 3000 ans avant Jésus-Christ. Il aurait été écrasé et démonté volontairement au Moyen Âge. Il s’agit du tombeau d’un prince ou d’une princesse néolithique, premiers occupants permanents de la commune.

Ce dolmen est couplé avec celui du col de Trélis, au Martinet, et appartient à un ensemble plus vaste centré sur Vallon-Pont d’Arc. Redécouvert il y a quelques années, il a été restauré en 2008. Mais le mystère de ce mégalithe reste entier…

Cette balade en boucle, d’une durée d’environ 1h30, prend son départ au centre du village, devant la mairie. 

Connaissez-vous l’épopée du nom de Saint-Florent ? 

Saint-Florent est un village dont le nom a plusieurs fois changé au cours de l’histoire. Fondé au XIIème siècle par des moines cisterciens venus de Bourgogne, « Prieuré de Sanctus Florentins » devient « Castrum Sanctii Florencii » en 1345 et compte 12 habitants. Un nouveau nom lui sera attribué en 1794, sous la Révolution : « Montmajard ». Et ce n’est qu’en 1958 que le village est finalement appelé « Saint-Florent-sur-Auzonnet ».


De Génolhac au jardin du Tomple

Rando sur les sommets des Cévennes

Ce circuit vous emmènera de Génolhac sur les pentes du Mont Lozère, puis dans le vallon de l’Amalet où se niche le Jardin ornemental du Tomple.  

Le chemin de Régordane

Le départ se fait au centre de Génolhac, village médiéval construit le long de l’ancien chemin de pèlerinage de Régordane. Aujourd’hui chemin de grande randonnée, cette voie reliait Le Puy en Velay à Saint-Gilles et a été très fréquentée dès le XIème siècle.

La roche gravée

Au bout de la rue du chef de ville, traversez la route départementale et montez par une petite route sur le GR 700. À environ 500 mètres, vous avez la possibilité de faire un crochet dans un chemin sur la droite (balisé en jaune), qui vous permettra d’avoir une vue dégagée sur Génolhac et la vallée de l’Homol, et de découvrir une roche gravée de l’âge de pierre. Au bout de cette piste, vous retrouverez le GR.

Le jardin du Tomple

Au col de l’Ancize, vous amorcez la descente et rejoignez le Jardin du Tomple. Véronique et Stéphane vous accueilleront dans ce lieu labellisé jardin remarquable.

En perpétuelle évolution, leur théâtre végétal se révèle différemment à chaque saison. En mai-juin : rosiers, cornus, viornes. En juillet-août : vivaces, hydrangeas, graminées. Et en septembre, les asters et les feuillages se colorent. Vous y apprécierez aussi les nombreux bassins et mares qui apportent fraîcheur et bien-être.

Vous pouvez contourner le jardin sans le visiter, et poursuivre la randonnée : vous franchirez le charmant petit « pont de Jeannot » et traverserez le sous-bois où se mêlent pins, châtaigniers, merisiers, chênes…

Infos pratiques

Chaussures de marche, gourde et fiche descriptive ou carto-guide « Sommet des Cévennes” à prévoir.

Durée : 3 h 30. Parcours de 9,3 km. Dénivelé : 320m.

Prix de la visite du Jardin du Tomple : 6 €.


La mine des pinèdes 

Une rando facile, au pied du château de Portes

Cette randonnée sans difficultés emprunte les hauts des versants d’où vous pourrez avoir la vue sur toutes les vallées ainsi que sur le Mont Lozère. Le départ se fait sur la place, au pied du château de Portes. 

Une végétation témoin des activités humaines

La randonnée commence par la petite route vers le cimetière (attention en traversant la départementale), où vous prendrez à gauche en suivant le balisage. Le chemin traverse ensuite châtaigneraie et pinède. Typiques des Cévennes, ces essences ont longtemps été indispensables aux Cévenols : le châtaignier, surnommé « l’arbre à pain », a nourri des familles durant plusieurs générations, tandis que le pin, arrivé plus tardivement, servait à boiser les galeries des mines de charbon.

Vestiges miniers de Peyrerols

En chemin, des restes de constructions attireront votre attention : il s’agit d’un ancien plan incliné conçu pour transporter le charbon extrait de la mine de la Vernarède jusqu’à la Grand-Combe, où il était ensuite chargé dans un wagon de chemin de fer ; un système de contrepoids des deux côtés de la montagne permettait de faire monter ou descendre les chariots. Des panneaux explicatifs sur place retracent ce fonctionnement.

Au Mas Peyrerols, vous retrouverez le GR 44 qui vous ramènera au col de Portes.

Porte et son étrange château

Surnommé le « vaisseau des Cévennes », ce château-fort a été bâti dès le XIème siècle. Classé Monument historique, il se dresse fièrement sur son col et domine les vallées du sud du Mont Lozère. Point de passage obligé, il permet de surveiller, tout au long du Moyen Âge, la route des pèlerins de Saint-Gilles et des Croisés partis pour la Terre Sainte par le chemin de Régordane.

Infos pratiques

Chaussures de marche et gourde à prévoir.

Durée : 2h30. Parcours de 8 km. Dénivelé : 250 m.


Hameaux de Bonnevaux

Une jolie boucle en plein calme et sans difficulté

L’arrivée même dans le village de Bonnevaux marque le début d’une parenthèse dans une nature enchantée.

Après avoir laissé votre véhicule sur le parking, empruntez la ruelle du haut qui vous fera traverser le village pour rejoindre la croix de Nojaret – point de départ du sentier pour une randonnée loin de toute circulation automobile, à travers villages et hameaux typiquement cévenols.

Au Hameau de Coulis, la culture traditionnelle du châtaignier

À la croix, empruntez la piste qui file à l’horizontale et rejoint le hameau de Coulis. Cette piste ombragée est bordée de châtaigneraies, cultivées en terrasses – certaines à l’abandon, mais d’autres rénovées et entretenues, grâce à un renouveau de la population.

Après le hameau de Coulis, niché dans le fond arrondi de la vallée, le chemin passe sur l’autre versant, plus abrupt et à la végétation plus sèche. Entre les éclaircies des arbres, vous pourrez apercevoir un ancien prieuré (propriété privée), érigé par les chanoines dès le XIIème siècle et qui connut sa prospérité au XIVème et XVème siècle puisqu’il y eut jusqu’à 300 chanoines-paysans vivant là, près de la rivière l’Abeau.

Nojaret, trésor d’architecture cévenole

À l’intersection suivante, faîtes l’aller-retour pour flâner dans Nojaret, gros hameau de Bonnevaux, qui recèle un trésor d’architecture cévenole : maisons en pierre, courettes, annexes, fontaine, abreuvoir, béal… fleuri et aménagé par ses habitants.

La balade se termine par une grimpette à travers châtaigniers, mais au retour, dans le centre du village, vous aurez la possibilité de vous rafraîchir au Glacier, sur une terrasse ombragée où l’on vous sert des glaces artisanales et des boissons fraîches ou chaudes.

Élise romane de Saint Théodorit

En chemin, vous passerez devant l’église Saint-Théodorit, un magnifique ouvrage de style roman bâti au XIème siècle et surmonté d’un clocher à peigne. L’édifice a été coiffé d’un clocher pignon à quatre fenêtres de cloches, construit au XVe siècle. Onze têtes sculptées le décorent. Une légende raconte que ce sont les têtes des moines qui ont évangélisé la région à partir de Bonnevaux… 
À l’intérieur récemment remis en valeur, un magnifique vaisseau de pierre aux lignes et aux proportions très pures à l’origine d’une sonorité exceptionnelle est à découvrir.

Infos pratiques

Chaussures de marche, gourde et carte IGN 2839 ouest ou carto-guide « Sommet des Cévennes” à prévoir.

Durée : 3h. Parcours de 8 km.

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