LE CHÂTEAU DU CHEYLARD D’AUJAC

UN SITE OCCUPÉ DEPUIS 22 000 ANS

Chateau D Aujac vue depuis un drône à l'automne — ©Chateau D Aujac|Olivier Octobre

Bien avant l’édification du château, ce promontoire rocheux abritait déjà les hommes. Des traces lithiques du Solutréen attestent d’une présence humaine il y a 22 000 ans. Le site devient ensuite un oppidum gaulois à l’époque des Volques Arécomiques, puis connaît une occupation gallo-romaine dont témoignent de nombreux artefacts.

C’est à la charnière des XIIe et XIIIe siècles que naît la forteresse, sous l’impulsion conjointe de l’évêque d’Uzès et de Bernard d’Anduze. Mentionné en 1211 comme « bastida nova quae vocatur Caslar », le Cheylard contrôlait alors le Val Cezarencha, axe de communication majeur entre le Nord et le Sud au Moyen Âge.

Un Château

À l’architecture énigmatique

De la tour carrée médiévale à la tour ronde Renaissance, le Château du Cheylard illustre remarquablement l’évolution de l’architecture castrale sur plus de cinq siècles. Dernier représentant intact d’un réseau de fortifications médiévales, il constitue une véritable image d’Épinal du château fort : tours, remparts et pont-levis composent un ensemble digne des contes de fées.

Sous la protection de ses murailles se niche un hameau médiéval fortifié complet, avec ferme, colombier, bergerie, clède et chapelle. Aujourd’hui rénové, ce hameau abrite une boutique, des salles d’exposition et des projections vidéo qui font revivre l’histoire des lieux.

Symbole du double pouvoir du glaive et de la crosse, le château passe successivement entre les mains des familles d’Anduze, Randon puis Cubières à partir de 1328. Victime collatérale de la croisade des Albigeois et de la pénétration royale dans le Midi, il perd route et pouvoir entre 1254 et 1308.

UNE HISTOIRE MOUVEMENTÉE

Symbole du double pouvoir du glaive et de la crosse, le château passe successivement entre les mains des familles d’Anduze, Randon puis Cubières à partir de 1328. Victime collatérale de la croisade des Albigeois et de la pénétration royale dans le Midi, il perd route et pouvoir entre 1254 et 1308.

En 1794, le château est vendu comme bien national à la famille Rigal, qui veille depuis plus de deux siècles à sa préservation et son entretien. En 2016, une découverte archéologique majeure a permis de mettre au jour et de reconstituer le premier pont-levis à treuil de France, redonnant vie à cet élément emblématique de l’architecture défensive médiévale.

UN LIEU VIVANT ET ANIMÉ

Le site privilégie une approche qualitative de la visite : petits groupes, écoute et rapport humain sont au cœur de l’expérience proposée. Des espaces de pause offrent un temps de contemplation face au Mont Lozère et à la vallée de la Cèze.

Plusieurs manifestations culturelles vous donnent rendez-vous :

La Malabestia
Chaque premier week-end d’août, cette reconstitution historique fait revivre la vie quotidienne au château au temps de la Bête du Gévaudan. Costumes du XVIIIe siècle, savoir-faire d’époque et ambiance immersive transportent les visiteurs deux siècles en arrière.

Le Centre de Ressources Documentaires Augusta Rigal
Le château abrite également un espace dédié à la littérature, l’écriture et la lecture, participant notamment au Prix Imaginales des Bibliothécaires.

Animations et événements
Journées Européennes du Patrimoine, Fantasy Camp, Nuits des Livres Harry Potter… Le château propose une programmation culturelle variée tout au long de l’année.