Partez à la découvertes des principaux monuments de Saint-Jean-du-Gard...
Le château de Saint de Jean

Résidence des seigneurs de Saint Jean, le château actuel, brûlé par les troupes royales en 1560, fut aussitôt reconstruit puis agrandi au XVIIe siècle. Témoin d'une histoire séculaire, le château est attaché aux guerres de religion qui marquèrent les Cévennes. Dans ses murs séjournèrent le maréchal de Thoiras, le duc de Rohan, Bâville intendant du Languedoc, le maréchal de Villars et bien d'autres personnages illustres. Ses prisons ont abrité de nombreux détenus. (Non ouvert à la visite)
La Filature dite Maison Rouge

Construite en 1838, avec ses grandes baies en plein cintre favorisant un éclairement maximal, cette filature reste très représentative des ateliers où on tirait la soie. Par ses qualités architecturales et son décor : escalier monumental en fer à cheval, archivoltes moulurées avec clefs sculptées... elle constitue un élément majeur du patrimoine industriel cévenol. Enfin, elle porte à elle seule une bonne part de la mémoire soyeuse des Cévennes. Premier site en France à être équipé du procédé qui a permis l'industrialisation de la production du fil de soie, Maison Rouge fut aussi la dernière filature de soie française, fermant définitivement en 1965. Elle a fait l'objet d'un projet muséographique important qui a ouvert ses portes fin 2017.
Le Pont Vieux

Même si les cartes postales anciennes le désignent comme «romain», ce pont n'a été construit qu'en 1733 en remplacement du gué équipé de planches permettant le franchissement du Gardon. Victime des caprices du cours d'eau, il fut emporté plusieurs fois.
La tour de l'Horloge

Cet ancien clocher constitue tout ce qui subsiste de l'église romane construite par les bénédictins de Saint-Gilles au Xlle siècle, consacrée à Saint-Jean-Baptiste. Elle fut détruite pendant les guerres de religions, en représailles au sac de la ville commis par les troupes royales en 1560. Les différents appareillages de ces vestiges témoignent des phases successives de sa construction ou reconstruction du Xlle au XVIe siècle. De la fin du XVIe siècle à la Révocation de l'édit de Nantes, sa cloche annonça les cultes tant catholiques que protestants, puis, équipé d'un mouvement d'horlogerie, ce clocher égrena les heures de la communauté villageoise.
En remontant la Grand'Rue...

Après le quartier des Bourgades derrière la Tour de l'Horloge, c'est le long du "grand chemin Public d'Anduze au Gévaudan" que la construction du Village s'est organisé. De nombreuses maisons de la Grand' Rue ont conservé leurs belles portes anciennes (XVIIe et XVIIIe siècles), munies de leurs marteaux et entrées de serrures aux formes variées. On remarquera la maison n° 60 où mourut en 1810 le Général d'Empire Elie Lafont.
Hôtel du Chevalier d’Algues
Derrière la belle porte du 98 Grand’rue s'ouvre un couloir donnant accès à une superbe cage d'escalier du XVIIe siècle. Cet escalier monumental éclairé par un puits de lumière, donne accès à la poste et à l'office du tourisme sur la place Rabaut St Etienne. Sur cette place, à l'angle du parking et face à l'intersection de la ruelle de Combedase et de l'entrée réservée à la Poste, on peut voir un des derniers tronçons de la rue "des Paillons" qui fut créé en 1704 par la construction d'un mur qui devait isoler complètement les maisons des terrains les jouxtant. En effet, chaque maison possédait, sur sa façade arrière, des portes et fenêtres qui permettaient de ravitailler les camisards après le couvre-feu bien que toutes les portes de la ville fussent fermées.
La Maison du Vicaire

Derrière la Tour de l'Horloge, dans le plus ancien quartier de la ville, à l'angle de la rue Pasteur et de la rue Traversière se trouve une maison où logeait le vicaire et où se réunissait la communauté catholique pour célébrer la messe après la démolition de l'église et avant qu'une nouvelle ne soit construite, entre 1560 et 1685. Sur le linteau de la porte sise rue Traversière, on remarque une croix et une date: 1567 rappelant la fonction d'édifice religieux de cette maison.
La fontaine de Stevenson

Robert Lewis Stevenson, auteur écossais de ‘L’île au trésor’ et de ‘L’étrange cas du Dr. Jekyll and Mr. Hyde’, a traversé les Cévennes depuis le Puy-en- Velay jusqu’à Saint-Jean- du-Gard à pied avec son ânesse Modestine. Parti le 22 septembre 1878, il arriva à destination 12 jours plus tard. Son parcours est aujourd’hui connu sous le nom de "chemin de Stevenson" ou GR70. De ce périple reste également un récit écrit par l’auteur et publié en 1879 ‘Voyage avec un âne dans les Cévennes’. La fontaine lui fut dédiée, avec la date de son arrivée à Saint-Jean- du-Gard, le 2 octobre 1878.
Monument aux Morts

A proximité du temple, le Monument aux Morts est l'œuvre du sculpteur Carli. Il témoigne de la lourde contribution des Cévennes comme de l'ensemble de la France rurale à l'hécatombe de la Grande Guerre.
Place Carnot, le Temple

Sur cette place se trouve le temple. Il fut construit sur les plans d'un architecte d'Alès, M. Renoux, avec une façade néoclassique et sur un terrain acquis à cet effet en 1820. L'édifice terminé fut consacré le dimanche 27 avril 1827. Avant sa construction, la communauté réformée se réunissait dans une propriété privée jouxtant la place d'Armes appelée "Le Pavillon".
L'Eglise Catholique

En face du château se trouve l'église catholique construite après la révocation de l'Edit de Nantes avec les matériaux du temple que l'on venait de détruire. La cloche changea d'édifice et après avoir convié au prêche les habitants, elle les appela à la messe. On peut voir contre le mur d'enceinte du château, derrière le poids public, les vestiges (pied droit et départ de voûte) d'une des anciennes portes de la ville.
L’Hôtel de Ville

Faisant angle avec la Grand'Rue, c'est l'Hôtel de Ville avec sur la porte d'entrée les armoiries de la ville surmontées de la devise : "Al sourel de la liberta": au soleil de la liberté.
Le pont Neuf, et la Gare
Par l'avenue René Boudon et le Pont Neuf (d'où l'on a une belle vue sur le Pont Vieux), on accède à la gare. Le tronçon de ligne de chemin de fer d'Anduze à St Jean du Gard fut achevé en 1909. Il renforça le rôle économique de St Jean au confluent de la vallée Borgne et de la vallée Française. Aujourd'hui, cette ligne est animée par un train touristique à vapeur fort pittoresque.