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Cévennes - Vallée de l'Hérault depuis l'AigoualCévennes - Vallée de l'Hérault depuis l'Aigoual
©Cévennes - Vallée de l'Hérault depuis l'Aigoual

Le patrimoine mondial de l'Unesco

Depuis juin 2011 les Causses et les Cévennes sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre de paysage culturel de l’agropastoralisme méditerranéen.

Une diversité de paysages cévenols façonnés par l’Homme depuis des millénaires. Terre de transhumance, c’est en partie la pratique de l’agropastoralisme qui nous offre aujourd’hui ces paysages uniques et l’obtention de cette reconnaissance mondiale.

Les Causses et les Cévennes

Façonnés par l’activité agropastorale

Un paysage de montagne traversé par de profondes vallées.

Une nature d’exception qui se traduit par la construction de landes et de faïsses (terrasses de cultures), de drailles (chemins de transhumance) créées par les éleveurs d’autrefois, qui sont aujourd’hui encore utilisées pour les déplacements de bétail et par les randonneurs qui partent sur les traces des bergers, d’un patrimoine bâti (villages, bâtiments fermiers en pierre…), de savoir-faire ancestraux et de produits typés et de qualité, reconnus par des labels nationaux et européens.

L’agropastoralisme

L’élevage extensif de brebis, chèvres, vaches ou chevaux. 

Cette pratique se résume à utiliser des ressources naturelles disponibles comme l’eau des ruisseaux et le pâturage sur des vastes espaces pour élever ses troupeaux. Nous parlons d’un modèle qualitatif qui se caractérise par une faible densité d’effectifs animaux à l’hectare.

Ce mode d’élevage ancestral permet à la fois un élevage économe, l’entretien des milieux naturels et la préservation de la biodiversité grâce au transport de graines par les animaux en déplacement.

La transhumance

Migration du bétail entre les pâturages d’hiver et les pâturages d’été. 

Ce déplacement saisonnier, pouvant couvrir des centaines de km et durer de quelques jours à plusieurs semaines, entre les mois d’avril et de juin puis de septembre et de novembre, permet l’engraissement du troupeau et sa reproduction.

Le saviez-vous ?

Un des derniers lieux où se pratique la transhumance

La célèbre transhumance a lieu dans ce petit coin des Cévennes, proche du Mont Aigoual. D’autant plus précieuse, que cette tradition ancestrale est encore active dans très peu d’endroits dans le monde, où les chemins d’origine sont empruntés par les bergers et leurs troupeaux pour rejoindre l’estive.

Chaque année, la transhumance a lieu un week-end du mois de juin à l’Espérou.

Le Territoire inscrit

Le périmètre retenu pour l’inscription au patrimoine mondial ne couvre pas tous les Causses, ni toutes les Cévennes, mais il s’étend sur 300 000 hectares répartis entre Gard, Lozère, Hérault et Aveyron.

L’UNESCO s’était déjà intéressée aux Cévennes et à son Parc National en la désignant en 1985, comme réserve de biosphère.

134 communes en « zone cœur » correspondant au périmètre classé 
97 communes en « zone tampon » soit un périmètre de protection 
5 villes “porte” : Alès, Ganges, Lodève, Millau et Mende 

Aventurez-vous dans ce lieu d’exception à travers nos villes « porte » qui vous charmeront par leur authenticité et leur art de vivre. Véritables gardiennes du temple, elles vous emmèneront au cœur du bien classé jusqu’au Parc National des Cévennes, seul parc national habité de manière permanente en France métropolitaine.

Témoin d’une histoire ancestrale

Les Causses et les Cévennes furent parcourus, sillonnés et habités dès le Néolithique (5 000 av. JC) par des populations qui y pratiquaient notamment l’élevage. Un passage de la “Vie de Saint Benoît d’Aniane” (750-821) permet de déduire que les moines ont pratiqué très tôt l’élevage du mouton et la transhumance.

Entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, l’agropastoralisme se caractérise par de petits fermiers propriétaires et de grands domaines aux mains des nobles et des bourgeois.

La régression de la forêt, entre 1830 et 1913, s’accompagne d’une augmentation des pâtures au détriment des terres cultivées. Cette évolution est liée à une profonde mutation du système agraire due au développement de l’industrie laitière pour Roquefort.

À partir des années 1950, l’exode rural s’accélère, les jeunes réclament des conditions de vie plus modernes.

Les autres sites

classés au patrimoine mondial de l’UNESCO autour d'Alès
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