Château De PortesChâteau De Portes
©Château De Portes|Olivier Octobre
À l’assaut du Vaisseau des Cévennes !

le château de portes

Un incontournable pour les passionnés d’époque médiévale

Partez à la découverte d’un pan de l’histoire des Cévennes avec la visite de l’un des plus énigmatiques châteaux du monde.

Un Château

À l’architecture énigmatique

Véritable porte d’entrée des Hautes Cévennes au pied du Mont-Lozère, le château de Portes se situe en périphérie du Parc national des Cévennes inscrit en juin 2011 au Patrimoine mondial de l’UNESCO et défie plus de 10 siècles d’histoire. 

Le Château de Portes offre une vue imprenable à 32 mètres de haut sur les vallées environnantes et de nombreuses possibilités de randonner aux alentours.

Mariage d’une forteresse médiévale et d’un bastion renaissance, le Château a connu de nombreuses phases successives de construction dès le XIe siècle.
Vers 1700, l’édification d’un éperon formant un angle de 42° confère à l’édifice une architecture spectaculaire en forme de proue de navire atypique et unique en Europe qui lui vaut le surnom de « Vaisseau des Cévennes ».

À la suite de l’exploitation intensive des mines de charbon pendant la guerre, les terrains s’effondrent provoquant la ruine du château fissuré à sa base, évacué en 1929.

Vers 1960, les trouées sont comblées sous le château, ce qui le stabilise. Sa restauration a été entreprise à partir de 1972 par l’Association « Renaissance du Château de Portes ». Chaque année des dizaines de bénévoles, de toute l’Europe, amoureux du patrimoine, donnent de leur temps et de leur passion pour le restaurer.

Le Chemin de Régordane

Une voie millénaire de commerces et d’échanges

Point de passage obligé, l’édifice surveille tout au long du Moyen Age, l’ancienne voie dite de Régordane qu’empruntaient les pèlerins de Saint-Gilles et les croisés cheminant vers la Terre sainte. 

Le chemin de Regordane suit une faille géologique à travers le Massif Central et relie le nord de la France à la Méditerranée.

Il sera à son apogée au Moyen-Age, grâce au commerce et aux échanges : les épices et les soieries venues d’Orient mais aussi le sel, l’huile, le vin contre les produits laitiers, la laine, des peaux, du bétail etc… Il sera aussi un vecteur d’idées et d’histoires.

Du Puy en Velay jusqu’à Saint Gilles, en passant par Alès et Nîmes, de drailles en sentiers, de routes en ligne de chemin de fer, cette voie mythique a été reconnue comme un grand itinéraire européen par le Conseil de l’Europe.

Aujourd’hui, sous l’appellation GR700, cette voie est toujours empruntée par de nombreux marcheurs.

Portes

Un village au destin tragique

Aujourd’hui encore, le col de Portes reste le passage obligé des Cévennes par la D906 mais peu de personnes connaissent la véritable histoire de ce village, rayé du décor voici près d’un siècle déjà.

Ici vivait depuis la nuit des temps et jusqu’en 1933, un magnifique village cévenol contemporain de son château. La population de la commune frôlait le millier d’habitants. La plupart des Portois, partageaient leur journée de travail, entre la mine et un second métier, comme l’élevage, l’exploitation de petites parcelles agricoles et bien sûr des commerces, au moins 20 recensés. L’euphorie des lendemains de guerre, fit oublier à tous que, de 1914 à 1918, on avait laissé le sous-sol de Portes se transformer en termitière… Le village se retrouvait posé sur le vide des galeries abandonnées. Les dégradations, visibles et irréversibles, conduire le Consortium minier à détruire systématiquement les édifices menacés de ruines et d’en exiler les habitants.

Le village a été entièrement rasé en 1933 et reconstruit 300 mètres plus loin.

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